Documentaire

Le 27 octobre 1826, à El Tala, un épisode de la guerre entre Fédéraux et Unitaristes voit la victoire de Facundo Quiroga sur Gregorio Aráoz de Lamadrid. Ce dernier, déclaré mort, vient pourtant à réapparaître. Ce qui intéresse Mariano Llinás au moment d’adapter l’opéra de Gabriel Chwojnik qui en raconte la trame, c’est comment montrer ce qui fait retour dans l’histoire. Le cinéma ne peut que filmer le présent, et si le film veut évoquer les origines de la nation argentine, il ne peut que montrer sa méthode pour y parvenir, c’est-à-dire ses propres origines, les sources de sa propre création : les musiciens, les textes, l’équipe technique. A la radicalité initiale du dispositif se substitue, dans un deuxième temps, une approche plus ludique. Une manière réjouissante d’être à la hauteur de l’Histoire qui, comme l’on sait, se répète deux fois, d’abord comme une tragédie, ensuite comme une farce.